Cloche"

Ce que nous savons aujourd'hui sur nos cloches …

 

 

Aujourd'hui encore, toute la vie du village est rythmée par le son des cloches de la collégiale.
Mais nos cloches appartiennent à l'histoire, et on peut retrouver leur trace dans des documents parfois forts anciens.

 

 Les cloches aujourd'hui
Dans le clocher de la collégiale, on peut entendre quatre cloches, et toutes portent des inscriptions, nous donnant leur année de fonte, les noms de leur parrain et marraine, de leurs souscripteurs, de l'évêque et du curé qui les ont bénies.
Ainsi, on peut lire sur :
 La cloche NORD
« Marie Bernadette, je loue Dieu, je convoque le Peuple, j'embellis les fêtes, je pleure les défunts.
J'ai été bénite par Monseigneur Théas avec l'abbé Joseph Sarrat curé, le Maire Joseph Costes, parrain Joseph Costes, marraine Noémie Pécassou.
J'ai été refondue en 1957 grâce à une subvention municipale.
M. Fourcade ingénieur ICAM, fondeur à TARBES ».
 La cloche OUEST est datée de 1874, et a été fondue à Tarbes
par Ursulin Dancausse, fondeur.
 La cloche SUD porte deux dates : placée en 1853 par le maire
JM. Lacoste, son parrain, et sa soeur, Marie Lacoste, sa marraine, elle a été refondue en 1937 à Tarbes et porte sur l'autre face les noms de tous les paroissiens qui ont participés à la souscription.
 La petite cloche NORD-OUEST est la plus ancienne, puisqu'elle
est datée de 1644 !
Un document intéressant, daté du 1er janvier 1939, et signé du curé d'Ibos, J. Pomiès, nous propose le « Règlement des sonneries religieuses ». On y voit que tout est prévu, y compris la durée des sonneries (20 minutes !) et la rétribution du sonneur.
Règlement des sonneries religieuses
L'angélus : l'été à 5h30 et l'hiver à 6h30
Messes – vêpres, services divers : 3 sonneries en 3 quarts d'heure, de quart d'heure en quart d'heure.
Enterrements : sonner exactement demi-heure avant l'heure fixée pour l'enterrement, pour que traineurs de corbillard, porteurs de croix, employés d'église, etc … soient prêts à temps.
Mois de Marie (mai) ; mois du Sacré Coeur (juin) ; exercices du Carême : une seule sonnerie, assez longue, 20 bonnes minutes avant l'heure de l'exercice.
Missions et retraites : heures et mode de sonneries à déterminer avec les missionnaires. Pour les missions, une rétribution particulière est faite au sonneur.
Rétribution des sonneurs : outre la rétribution accordée par la commune, Monsieur le Curé, donne personnellement au sonneur, une rétribution annuelle de 328 ct, payable en deux fois à la fin de chaque semestre.
Ibos, ce 1er janvier 1939
J. Pomiès, curé
 Les cloches de la collégiale dans l'histoire
La tourmente révolutionnaire : les lois révolutionnaires touchaient tous les domaines… y compris celui des cloches !
Un document daté du 12 messidor (probablement 1794), nous apprend que la collégiale possédait alors trois cloches. La loi du 23 juillet 1794 l'obligeait à en rendre deux (qui devaient êtres fondues et transformées en canons) et elle s'y conforma.
Mais le réprésentant du Puy de Dôme, un certain Monestier, lui confisqua sa dernière cloche, « sans aucun motif ny pretexte que celuy d'agir despotiquement » !
La municipalité adressa alors « au citoyen varnier commissaire du Comité du Salut public pour la descente des cloches » une pétition pour récupérer sa cloche, ce qui lui fut accordé.
Le document officiel prévoyait même la possibilité de confusion entre toutes les cloches confisquées (notamment avec celles des Carmes de Tarbes) et Ibos pouvait donc en récupérer « une assez grosse eu égard à la grande étendue de laditte commune » !
 Une municipalité attentive à ses cloches
Les documents officiels nous montrent que les cloches ont été soigneusement surveillées et entretenues au fil des années …
En juillet 1853, on fait refondre la grande cloche (sud) et la petite de la chapelle Saint-Roch, par la fonderie Dancausse de Soues. Mais une séance du conseil municipal de 1er septembre nous apprend que le son de la nouvelle cloche n'est « pas assez lugubre ni assez solennel » ! On fait donc refondre la cloche et on l'alourdit !
De même, en 1874, on confie à la fonderie Dancausse la mise en place de la cloche ouest (toujours là à ce jour …) dont nous apprenons qu'elle pèse 316 kg.
En 1908, la fonderie Dancausse est chargée de l'entretien et des réparations de trois cloches (petite, moyenne et grande).
En 1937, la cloche sud est refondue et bénie.
Plus près de nous, en 1957 a lieu la dernière bénédiction (ou baptême) de cloche qui ressemble à s'y méprendre au baptême d'une personne : nom de baptême, parrain et marraine, aube blanche revêtant la cloche, onction, eau bénite (cf photo).

 

L'association Demain la Collégiale réalise des travaux d'études et de recherches autour de la Collégiale et de de son environnement. Ces travaux sont consultables sur ce site.
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