Visite commentée de la Collégiale

« L'architecture au service du spirituel »

Notes prises lors de la visite de la Collégiale d’Ibos commentée par le Pčre Thierry-Joseph, vicaire de la paroisse d’Ibos (24/11/2007)

 

Le Père Thierry-Joseph qui a l’amabilité de commenter cette visite précise qu’il le fait non pas en qualité d’universitaire, ni en tant que spécialiste de l’art sacré mais en tant que Vicaire de la paroisse qui est très attaché à son église et qui veut transmettre son attachement à ce bâtiment et faire parler les pierres de cette église.

La Collégiale d’Ibos n’est pas seulement un bâtiment du passé mais parle pour aujourd’hui et pour demain. Cette visite a donc pour but de lire ensemble tout ce que dit la Collégiale.

Comment se fait-il qu’en pleine guerre de Cent ans, les gens d’Ibos ont consacré autant d’énergie, autant de sacrifices pour construire cette Collégiale alors que l’on était dans une période pas du tout prospère, avec des famines? Le secret est leur foi durant cette période de crise et cette foi inscrite dans leur cœur, ils ont voulu l’inscrire dans la pierre. Pour cela, ils ont sacrifié tout le nécessaire. La foi qu’ils ont voulu exprimer est une foi dans l’Eucharistie. Cette Collégiale est un écrin du mystère de l’Eucharistie, on ne peut la comprendre que si l’on découvre qu’elle a été faite pour l’eucharistie. Avec les chants et les actes liturgiques la pierre se met à parler et à prendre sens.

 

Histoire

On ignore la date de la première église d’Ibos sur ce lieu. On l’ignore car il y a un vide dans l’histoire de la Bigorre du VIème siècle au XIème siècle. La Bigorre a commencé à être évangélisée au IVème siècle et le premier évêque connu est du VIe siècle.
Le fait que cette Collégiale soit dédiée à Saint Laurent permet de penser qu’il avait une église assez tôt, peut-être au IXe siècle, période de la Renaissance carolingienne. L’attribution d’une église à Saint Laurent est un indice de son antiquité.
Ce qui est sûr, c’est qu’au XIème, il y avait une église fortifiée ici. Le clocher, est comme un véritable donjon, d’allure massive, de style roman , il date de la fin du XIème siècle. Cette église fortifiée était entourée d’un mur, ce qui est courant au Moyen - Age car l’église, seul bâtiment public d’un village, est un lieu de refuge pour les villageois. Les fortifications ont duré jusqu’à la fin du XVIème siècle, période pendant laquelle le pouvoir royal est devenu fort et le besoin d’une église fortifiée se fit moins sentir.
Ibos est au Moyen-âge est un des plus gros bourg de la Bigorre, probablement d’une taille proche de Tarbes.

1342 : Philippe VI de Valois, roi de France, fonde une Collégiale, c’est à dire une collège de prébendés pour célébrer la liturgie et animer une vie liturgique sur le lieu. Il voulait probablement se rendre populaire auprès des habitants dans une région où le pouvoir royal est encore fragile. C’est donc à partir de cette date que l’église d’Ibos devient Collégiale.
Ces chanoines mènent une vie canoniale selon la règle de Saint Augustin : ils vivent en fraternité ensemble, mettent leurs biens en commun, célèbrent les offices sept fois par jour. La liturgie est déployée par 15 chanoines environ qui vivent en symbiose avec les gens d’Ibos.

1342 : L’évêque érige en archiprêtré la paroisse d’Ibos. Il a une zone d’influence et est responsable de tous les villages à l’Ouest, Adé étant le plus proche archiprêtré d’Ibos.

Fin XIVème siècle, on construit une grande église, dont il nous reste la nef et qui date donc de la période gothique. Mais les architectes n’ont pas utilisé au maximum les capacités de l’art gothique et on prévu des ouvertures très étroites qui font rentrer très peu de lumière.

Début XVème : construction de l’abside actuelle.
Particularité d’Ibos : l’abside est démesurée par rapport à la nef, elle mesure 24, 70 mètres (normalement, l’abside qui renferme le chœur de l’église est plus basse que la nef). La nef mesure ici 15,50 mètres et si on avait continué à la construire comme c’était prévu, elle aurait peut-être mesuré près de 30 mètres.
Normalement l’abside est aussi beaucoup moins large. Elle est aussi large que la nef proprement dite, mais moins que l’ensemble nef+bas-côtés+chapelles latérales. Malheureusement le plan architectural initial n’a pas été achevé. Si ce plan avait été jusqu’au bout, on aurait eu l’église la plus marquante de la région.

Début XVIème siècle, on assiste à un relâchement de la foi catholique, c’est la période avant la Réforme. On note que Coustier, archiprêtre d’Ibos, n’est jamais venu habiter Ibos et a célébré la messe à Ibos une fois en dix ans.

En 1569, Jeanne d’Albret, nièce de François Ier, comtesse de Bigorre, calviniste protestante, est à la tête de la révolte protestante. Le roi lui confisque de ce fait la Bigorre. Réaction de celle-ci qui appelle à la rescousse Montgomery. Ce dernier laisse un triste souvenir dans la région, fait beaucoup de destructions, tue les moines, saccage les églises et incendie la Collégiale en 1569 qui était toujours une église fortifiée à l’époque.

Les guerres de religion continuent et en 1593, les Ligueurs, parti ultra-catholique, qui était contre le roi Henri III puis contre Henri IV (anciennement protestant et converti au catholicisme pour être roi de France) rentrent dans la collégiale grâce à un des chanoines et font de la collégiale une forteresse pour tenir le lieu. L’année suivante, peut-être sur décision royale, les murs de la forteresse vont être supprimés et la Collégiale prend l’allure d’aujourd’hui, sans les murs extérieurs.

Puis il y a la réforme catholique, tout le XVIIème et jusqu’au milieu du XVIIIème siècle on assiste à une grande vigueur à la foi catholique et de la Collégiale. La chaire, la statue de Saint Laurent, les fonts baptismaux et les boiseries sont de cette époque

Fin XVIIIème siècle : nouvelle décadence de la Collégiale.
Les chanoines désertent la Collégiale avant la Révolution française, probablement pour des raisons financières. L’église n’est pas donc plus une Collégiale mais on garde ce nom en souvenir du passé.

Entre 1985 et 1996, il y a eu de nombreuses restaurations à l’intérieur de l’église.

A l’extérieur, on voit en regardant la Collégiale, sur le côté droit, une tourelle du XIème siècle adossé au clocher, véritable tour de quatre étages.

 

Architecture

La Collégiale a été déclarée Bâtiment historique dès 1875

Le parvis, signé Guy, date de 1875 et a été rénové en 1996.
Le porche évoque le narthex, qui se trouve avant la porte d’entrée et qui est la zone intermédiaire entre l’extérieur et l’intérieur de l’église. C’est un vestige du passé qui remonte à l’époque où les catéchumènes sont encore nombreux. Les catéchumènes n’ont pas accès à l’eucharistie et avant d’entrer dans l’Eucharistie il faut passer par le baptême. C’est pour cela que les fonds baptismaux sont toujours situés vers l’entrée.
Pour les personnes qui veulent rentrer et qui ne sont pas encore baptisées, il y a le narthex où on enseigne la Parole et on prépare au baptême. Le parvis est le lieu d’ouverture sur l’extérieur.

Si les églises sont construites sur un plan basilical c’est-à-dire sur le modèle de la basilique, édifice public de Rome, on retrouve aussi une évocation du Temple de Jérusalem tel qu’il est décrit dans la Bible.

    -   Au cœur du Temple, il y avait le Saint des Saints, fermé par un voile où rentrait le Grand Prêtre qu’une fois par an, lieu de la présence de Dieu. Dans la Collégiale, c’est le chœur.
    -    Tout autour il y avait le Saint lui même qui était réservé aux prêtres. Dans cette collégiale, c’est la nef où est rassemblé le peuple chrétien comme peuple de prêtre. Les chrétiens sont prêtres par leur baptême.

    -   Ensuite, il y avait une zone devant le temple qui correspondait au narthex puis devant -   Une immense zone que l’on appelait parvis des païens et qui était un lieu d’échanges, d’enseignement comme dans les agoras des cités grecques. Le parvis est toujours aujourd’hui le lieu d’échanges entre les habitants à la sortie de la messe.

            • On entre dans l’église par la porte. Ce n’est jamais neutre d’entrer dans une église. On rentre dans la Jérusalem du ciel, la Cité céleste. L’église exprime quelque chose de la Cité du ciel, c’est pour cela qu’il y a l’eau bénite et les fonds baptismaux à l’entrée. Il ne s’agit pas du sacré selon la conception des païens mais on entre dans l’intimité de Dieu.

            • L’abside est très haute donc le regard est happé et part vers le ciel. Cela exprime ce mouvement de la terre vers le ciel et du ciel vers la terre qui se réalise dans l’Eucharistie.
Dans l’architecture sacrée le cercle évoque le divin et le carré évoque la terre. Ici l’abside a une forme de demi-cercle car le chœur évoque le divin qui s’unit à la nef, forme carré représentant la terre et où se trouve les fidèles.

            • Le chœur est le lieu où se joue la communion entre Dieu et l’humanité.

            • L’autel est toujours au centre de l’église car c’est le lieu de l’Eucharistie où Dieu descend du ciel et le lieu où tout le peuple s’offre dans l’Eucharistie pour monter au ciel. L’autel est comme la pierre consacrée d’où part dans le songe de Jacob (livre de la Genèse), une échelle entre le ciel et la terre. On voit sur l’autel un Agneau posé sur un livre scéllé. C’est le Christ, l’Agneau immolé pour le salut de l’humanité tel qu’on le voit dans le 5e chapitre de l’Apocalypse. Il se tient sur le livre qui contient les paroles définitives de Dieu sur l’histoire des hommes : paroles d’amour jusqu’à la mort et paroles de recréation du monde.

L’autel a une forme de tombe. Dans l’Antiquité chrétienne, les premières eucharisties se sont faites sur des tombes de martyrs et il y a toujours dans les autels des reliques de martyrs. L’eucharistie est l’amour du Christ jusqu’à la mort, c’est le don du Christ jusqu’à la mort et les martyrs participent à ce même mystère. Un autel évoque toujours la tombe du Christ. Le linge blanc (corporal) évoque d’ailleurs le Linceul.
            Cet autel avait autrefois un baldaquin qui évoquait que l’autel était la porte du ciel. Aujourd’hui, il n’y a plus le baldaquin mais de part et d’autre de l’autel, il y a les bases sur lesquelles sont posées deux statues de chérubins. C’est une évocation du Saint des Saints du Temple de Jérusalem où se trouvait de part et d’autres de l’arche deux représentations de chérubins. On voit aussi ici les anges qui s’associent à la liturgie des hommes et il y a également une évocation du jour de la résurrection du Christ où il y avait aussi deux anges (à la tête et au pied de la tombe), qui annonçaient la résurrection.
 
            • Les boiseries sont de l’époque Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, du XVIIIème siècle. Sauf les stalles devant, néo-gothique du XIXe.

            • Les cinq tableaux sont de la fin du XIX ème.

    1- Le tableau central : Apparition du Christ à Marguerite Marie Alacoque; c’est la révélation de la Miséricorde du Seigneur à l’humanité, c’est la révélation du Sacré Cœur. On voit écrit la parole du Christ à Marguerite-Marie : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ». Cette apparition a eu lieu à Paray le Monial le 16 mai 1675 et constitue un événement très important qui a permis de relancer la vénération du Sacré Cœur.
    Placé au centre il rappelle le mystère central de la foi : l’amour de Dieu pour les hommes.
    Il est situé sous le vitrail de Jésus en croix entouré de Marie et de Saint Jean.
    Il y a un lien entre le vitrail, le tableau et l’autel :
    - le mystère de la croix est le lieu où le cœur du Christ est transpercé ; il est révélé à Marguerite Marie dans ce tableau et est rendu présent par le mystère eucharistique sur  l’autel. C’est de ce cœur que se répand la miséricorde sur l’humanité, l’amour qui guérit et console.
    Ce tableau est très fidèle à l’esprit de la collégiale qui est la révélation du mystère à l’Eucharistie
    - sur le vitrail, il y a une représentation d’un crane au pied de la croix : le Christ est mort sur le lieu de la tombe d’Adam qui était le premier homme. Jésus, le nouvel Adam vient chercher par sa mort l’ancien Adam c’est à dire toute l’humanité pour le faire passer de la mort à la vie.
    Il y a aussi un serpent au pied de la croix, il représente Satan, le mal. La croix est la victoire du bien sur le mal, c’est l’endroit où le serpent est écrasé
               
    2-Autre tableau : Présentation de Marie au Temple

    Deux tableaux se répondent : la Présentation de Marie au Temple et  l’Assomption de la Vierge Marie.
    Dans ce premier tableau, on voit la représentation d’Anne et de Joachim, parents de Marie, qui l’amènent au temple alors qu’elle avait trois ans.
    Anne et de Joachim étaient âgés et stériles; Anne implore Dieu d’avoir un enfant et promet de consacrer cet enfant à Dieu. Cet évènement est figuré dans l’histoire de Samuel offert au temple à l’âge de trois par sa mère Anne (cf. 1er livre de Samuel).
    Marie est accueillie par le grand prêtre du temple de Jérusalem qui est représenté dans sa robe pourpre, violette et rouge ornée de douze pierres précieuses qui représentent les douze tribus d’Israël car il porte tout le peuple devant Dieu . Ce grand prêtre porte aussi un bandeau sur lequel est écrit : « Saint et consacré au Seigneur » ; c’est un des signes de son sacerdoce consacré à Dieu
    La première réponse de Marie à l’amour de Dieu est de s’offrir à Dieu.
    Ce premier acte de la vie de la Vierge fait écho  à son dernier acte qui est l’assomption
    3-Autre tableau : L’assomption de Marie

     La vierge Marie meurt d’amour dans les bras de Dieu ; son âme est emportée au ciel et son corps lui-même est emporté dans cet acte d’amour qui la conduit à Dieu. Le premier acte d’amour de Marie et son dernier acte d’amour sur la terre encadre une vie où elle a sans cesse grandit dans l’amour.

    4- Autre tableau : Apparition de Marie à Lourdes

    Il y a une évocation de Lourdes qui est près d’Ibos et donc de la vierge qui est près de nous.
    C’est la première apparition qui est représentée puisqu’il y a la présence du bois. La vierge est apparue pour la première fois à Bernadette lorsque celle-ci allait chercher du bois et lors de cette apparition la vierge n’a rien dit.
    Il y a également l’évocation du rosier que Peyramale, curé de Lourdes, avait demandé qu’il fleurisse et la représentation d’une rose dorée sur chaque pied de la vierge.

    5-Autre tableau : Elisabeth de Hongrie qui donne l’aumône aux pauvres

    Elisabeth de Hongrie épouse Louis de Thuringe ; ils sont très dévots tous les deux. Elle se faisait réveiller la nuit pour prier. Il y a une évocation de ses enfants. A la fin de sa vie, elle se consacre aux pauvres ; elle devient tertiaire  franciscaine : c’est pour cela que l’on voit une corde à sa taille.
    Dans la spiritualité de Saint François d’Assise qui est marquée par la pauvreté il y a trois ordres : l’ordre de Saint François pour les frères, les clarisses  pour les religieuses et les tertiaires pour les laïcs.

    Cet ensemble de tableaux est très féminin. Dans cette collégiale, il y a quelque chose de très marial et de très féminin puisque seules des saintes y sont représentées : Marguerite-Marie, Elisabeth, Bernadette, la Vierge Marie
               

Les vitraux
           
  • Sur les vitraux de part et d’autre du vitrail de la croix, les 12 apôtres sont représentés. Saint Paul tient le glaive qui symbolise la parole de Dieu ; il sera décapité car il était citoyen romain. Pierre tient les clés du royaume.
  • Sur un autre vitrail, on voit Saint André que l’on reconnaît à la croix en X.
  • Sur un autre vitrail, Saint Jacques le majeur, frère de Saint Jean, est représenté avec la coquille et son bâton de pèlerin. Il était parti témoigner auprès des Juifs d’Espagne et est mort à Jérusalem. Il est le premier apôtre martyr. Les grands pénitents partaient à pied à Compostelle qui est devenu au Moyen Age lieu de pèlerinage.

Le vitrail représentant Saint Jacques est au-dessus de la chapelle de Saint Joseph or comme il y a souvent un lien entre le vitrail et la chapelle, il est probable qu’auparavant la chapelle ait été dédiée à Saint Jacques

• Les statues

  • Saint Laurent :
  • Il est représenté sur le clef de voûte et par une statue classée en bois du XVIIIème.
    Il porte un habit liturgique avec la dalmatique qui est l’habit religieux des diacres et une étole qui est sur le côté comme la porte les diacres.
    Il y a trois formes de participation au ministère des apôtres : les évêques (successeurs des apôtres), l’ordre des prêtes qui participe au sacerdoce de l’évêque et l’ordre des diacres qui participe au service de l’évêque serviteur des hommes.
    Saint Laurent, qui est un des sept diacres du pape à Rome, exerce les fonctions économiques du Pape au IIIème siècle, il est responsable des finances du pape.
    Le IIIème siècle est le siècle durant lequel il y a eu le plus de martyrs après le XXème siècle.
    En 258, commence la persécution de Valérien, empereur romain.. Il voulait récupérer l’argent de l’Eglise et s’attaquer à l’Eglise non pas comme religion mais en tant qu’organisation. Il met à mort surtout les évêques et les prêtres. Il interdit la célébration de la messe. Le pape de Laurent, Sixte II, est mis à mort alors qu’il célébrait la messe dans une catacombe.
    Saint Laurent n’a pas été arrêté de suite, il a eu le temps de mettre en sécurité le trésor de l’Eglise, c’est-à-dire qu’il a donné le trésor de l’Eglise aux pauvres. Son rôle a toujours été d’aider les pauvres puisque les biens de l’Eglise doivent surtout servir à cela. Lorsqu’il a été convoqué par l’empereur pour donner le trésor de l’Eglise, Saint Laurent est arrivé avec tous les pauvres et à dit à l’empereur « voici le trésor de l’Eglise » car les pauvres sont en fait le trésor de l’Eglise.
    Sur le tableau au-dessus de la chapelle, on voit le martyr de Saint Laurent qui est posé sur un grill pour parler. Saint Laurent a reçu la grâce de ne pas ressentir la souffrance. Il est mort le 10 août 258, trois jours après son pape, saint Sixte II est représenté par une statut qui n’est pas de la même époque. Le vêtement liturgique est anachronique, en particulier la tiare.

  • Saint Joseph
  • Près de la statue de Saint Laurent se trouve un tableau représentant la mort de Saint Joseph, patron de la bonne mort. Il est entouré dans sa mort par Marie et le Christ. Un groupe d’anges vient chercher son âme.
    C’est la reconnaissance de Dieu à Saint Joseph qui s’est dévoué toute sa vie pour Marie et Jésus, les deux trésors de Dieu.
    Dans la chapelle de Saint Joseph, il y a une statue du Sacré Cœur. Il y a peut-être eu dans le passé une statue de Saint Jacques puisque le vitrail au-dessus le représente. Dans la Collégiale il semble que le vitrail au-dessus d’une chapelle représente toujours le saint à qui est dédié cette chapelle.
               

  • Notre Dame de Lourdes
  • Au-dessus de la chapelle Notre Dame de Lourdes se trouve un vitrail avec Marie, reine d’Ibos. Sainte Bernadette tient le chapelet et le cierge comme lors de sa première apparition car c’est la vierge qui lui a appris à dire le chapelet.

  • Saint François d’Assise
  • tient une croix et une bible. Il n’a pas fait d’études de théologie mais est un très grand prédicateur. L’ordre franciscain connu pour sa pauvreté et aussi un ordre de prédicateurs. François envoyé ses frères deux par deux pour prêcher. En face de lui se trouve la statue de

  • Saint Antoine de Padoue
  • Il est Portugais et a rejoint les franciscains et saint Françis. Il tient une Bible ouverte avec un Enfant Jésus qui sort de la Bible. Cela symbolise qu’en lisant la Bible, on rencontre quelqu’un de vivant, Dieu. Il a été un des plus grands prédicateurs de l’histoire de l’Eglise. On vénère tout spécialement sa langue.
    Saint Antoine de Padoue est le saint qui a été canonisé le plus vite après sa mort, un an après.

  • Saint Eutrope
  • Evêque de Sainte au IIIe siècle. Il est également représenté sur le vitrail  au-dessus de la chapelle ; c’est très rare qu’il soit représenté dans une église.

  • Saint Michel,
  • qui écrase le diable, rappelle la nature spirituelle du combat que mène l’homme contre le Mal

  • Saint Jean Baptiste
  • Il tient un agneau en référence à l’agneau qui a été offert à Dieu pour enlever les péchés du monde : Jésus. C’est en effet lui qui a désigné Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », parole que le prêtre prononce à chaque messe. Cette statue se trouve dans la chapelle Saint Jean Baptiste où se trouvent également les fonts baptismaux. C’est en effet Saint Jean qui a baptisé le Christ.

  • Saint Nicolas.
  • Evêque de Myre Ce saint est très populaire et très vénéré en Orient. Il est représenté sur le vitrail au-dessus de la chapelle sauvant trois enfants de la mort. Il est très aimé et c’est lui qui dans de nombreux pays apporte des cadeaux aux enfants. C’est Saint Nicolas qui en passant par Coca Cola est devenu notre père Noël d’aujourd’hui.
  • Sainte Jeanne d’Arc :
  • A entendu les voix de Saint Michel, de sainte Catherine et de Sainte Marguerite. Elle va assurer au Dauphin, le futur Charles VII, qu’il est bien l’héritier légitime du Roi de France. Elle redonne le moral aux troupes royales et permet après plusieurs victoires le couronnement du Dauphin à Reims. Ces évènements conduiront à la fin de la guerre de Cent ans. Prise par les anglais, elle sera brûlée vive après avoir été reconnue hérétique à Rouen en 1429.
    Elle sera cependant reconnue sainte qu’au XXème siècle
               
  • Saint Dominique :
  • Il tient le lys signe de sa virginité. Originaire d’Espagne, il était chanoine et a fondé l’ordre des dominicains à Toulouse.

• La chaire est classée. Elle date du XVIIIe. Au-dessus du prédicateur est représentée la colombe, symbole du Saint Esprit qui doit parler par le prêtre. En face d’elle se trouve une croix qui rappelle au prêtre le mystère de la Croix

Sur le thème « L’architecture au service du spirituel », par le Vicaire Thierry Joseph Béghin

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